mardi 19 octobre 2010

Berne, la ville*

C’est à se demander si le mot « terne » ne vient pas de Berne et qu’à travers les années, il s’est transformé. Pourtant, quand je regarde dans le dictionnaire, il n’est nullement question de la capitale suisse… Tous les édifices sont de couleur beige-kaki. Tous, sans exception! Mais, c’est avec un immense plaisir que nos yeux découvrent des peintures et des horloges d’une autre époque qui se camouflent subtilement dans le décor bernois. Le parlement, par exemple, affiche sa coquetterie en exposant 26 répliques miniatures des armoiries cantonales. Mais, malheureusement…


À Berne, il mouille. Condamnés à ne pas prendre de photos, avec la pluie incessante qui risque de briser l’appareil, on décide quand même de se promener en ville. On aboutit finalement dans un petit parc où on peut se mettre à l’abri sous un toit. Ce parc étant situé sur un belvédère surplombant la ville, la vue est magnifique. On saute de joie à l’idée d’y passer un long moment afin de s’orienter sur notre carte, d’observer la ville, de prendre quelques photos et se reposer après la courte nuit de sommeil de la veille. Quand soudain… un homme un peu louche approche et nous lance un petit cri en allemand. Les seuls mots qui sortent de notre bouche à l’unisson sont : «Sprechen Sie Französisch». Hourra, il semble comprendre notre baragouinage pseudogermanique! C’est alors qu’il nous demande, dans un français moyen, si nous voulons lui acheter du hachish… Premier contact avec la Suisse allemande : raté! Et heureusement…


À Berne, il y a des ours. Un passage au Bärengraben devient nécessaire afin de pouvoir les observer, car depuis la fondation de Berne en 1191, des ours bruns y sont gardés en captivité. Un papa et une maman ours avec leurs deux petits oursons nous attendaient lorsqu’on y est passé; maman et les petits collés ensemble pour se réchauffer en cette journée fraîche d’octobre et papa se promenant seul de l’autre côté d’une clôture qui les séparait. Un petit détail attire notre attention vers le sol : des centaines de noms sont gravés sur les pierres où nous posons nos pieds. On s’imaginait le pire, soit des victimes de la guerre ou encore des survivants d’une tragédie meurtrière, mais on vient tout juste de lire que ces noms ont été gravés en fonction des dons reçus lors du déménagement du Parc à ours de 2008. Les Bernois attachent une importance symbolique aux ours, ce qui est d’ailleurs facilement visible sur les armoiries du canton de Berne. Finalement…



À Berne, il y a des musées. Et il y en a un entre autres qui nous a gardé au sec une bonne partie de la journée, c’est le musée historique de Berne. Comme c’était le premier musée qu’on visitait en Europe, on a étudié les dépliants touristiques afin de choisir celui qui semblait le plus intéressant. Deux expositions suscitaient notre intérêt : James Cook à la découverte du Pacifique et la vie du célèbre Albert Einstein. Nous avons pris le chemin de l’Helvetplatz, où se trouvaient les deux musées. Le premier musée que nous croisons, comble de bonheur, présente les deux expositions!  Mais encore… on y présente 10 expositions pour le même prix. Il y en a pour tous les goûts à ce musée : les Égyptiens, les Amérindiens, l’histoire de la ville de Berne, le Moyen-Âge, le bouddhisme,  etc. Les deux principales expositions (Cook & Einstein) étaient très enrichissantes; on y a d’ailleurs appris qu’Einstein avait étudié à l’École polytechnique Fédérale de Zurich et qu’il avait obtenu sa nationalité suisse au début des années 1900. Il habitait à Berne lorsqu’il a élaboré la fameuse formule E=mc² qui changea le cours de l’histoire!



Salutations!

*Il y a deux Berne en Suisse : Berne la ville et le canton de Berne. 

jeudi 14 octobre 2010

C'est comme ça que ça se passe chez-oeufs!

On ne sait pas trop si c’est dû au fait que nous mangeons 3 repas par jour, que je suis technicienne en diététique, que le prix dans les supermarchés est exorbitant ou si c’est simplement le traumatisme d’avoir vu du poulet entier avec des pattes et des griffes dans les présentoirs des épiceries parisiennes, mais depuis notre arrivée en Europe, l’alimentation fait partie intégrante de toutes nos conversations. Il y a un monde de différences entre la culture culinaire des Suisses, grandement influencée par les nombreuses vaches des pâturages, et celle des Canadiens. Parmi les déceptions que nous avons vécues au cours de ce premier mois, voici la liste des pires : Martin s’ennuie de son Cheese-Whiz matinal, de la mayonnaise Hellmann’s, du fromage Mozzarella ou Cheddar en brique et de ses chips Ruffles BBQ! Quant à moi, je m’ennuie de manger, tout simplement! Blague à part, le caramel brillait par son absence. Était-ce à cause que ça n’existe pas ici que j’en voulais autant? Probablement!

Un petit pain de type POM est considéré
comme un pain XXL ici
!

Le plus bizarre dans ces histoires de nourriture reste le pain. On n’arrive pas à trouver un pain à notre goût; il est soit trop petit, soit trop blanc, trop mince ou il n’y en a pas assez dans un sac pour une journée entière! Les quantités et les formats sont d’ailleurs minimes. Tout incite à acheter en petite quantité, même les courroies des caisses au supermarché sont minuscules, les paniers d’épicerie normaux sur roues sont payants et le lait se vend en bouteille d’un litre seulement! Est-ce que ça joue un rôle dans le taux d’embonpoint et d’obésité qui est nettement moins élevé ici (moins de 30% en Suisse contre plus de 50% au Canada)?

Malgré nos déceptions, nous avons trouvé
du sirop d'érable moins cher qu'au Québec!

Lors de son voyage au Panama l’an passé, Martin dit avoir trouvé bien plus de produits alimentaires de la maison qu’on en retrouve ici. Malgré les petites déceptions mentionnées ci-haut, c’est en fait une bonne chose qui prouve que les Européens ne sont pas américanisés et en plus, ça nous permet de découvrir de saveurs nouvelles parfois fortes agréables.

On doit tout peser avant d'arriver à la caisse.

Et en tant qu’ex-inspectrice alimentaire, deux choses m’ont sautées aux yeux :

1. Les œufs et plusieurs charcuteries se vendent température pièce ;
2. Deux dates figurent sur les emballages alimentaires, une date «À consommer avant» et une date «À vendre avant» qui peuvent avoir une semaine de décalage. Ça pourrait être très pratique pour certaines épiceries du Québec… On éviterait ainsi des intoxications alimentaires trop fréquentes!  

Il y a trois dates sur les contenants d'oeufs!


Après un mois parmi nos amis suisses, on va exceptionnellement se permettre de rire un peu d’eux. On va élaborer sur leur façon plus que surprenante de s’exprimer dans la langue Molière. Tout d’abord, leur français sonne à mes oreilles comme un croisement entre le Ch’ti et l’allemand. Il y en a des plus faciles à saisir que d’autres… Pour mieux comprendre ce que je veux dire par là, il faudrait les enregistrer, mais simulons tout de même une conversation à un magasin de sport :

Caissière : Alors, ça fera nonante-neuf balles. (Alors, ça fera 99 francs suisses.)
Le client québécois paie, un peu déboussolé …
Caissière : Un cornet? (Vous prenez un sac?)
Le client encore plus déboussolé ne répond pas…
Caissière : Non, mais ça joue, Monsieur? (Ça va monsieur?)

Les Suisses et nous ne comptons pas de la même façon… riche comme ils sont, il faut croire qu’ils ont trouvé la bonne combinaison : 70 se prononce septante, 80 huitante et 90 nonante.

Faits divers 

  • Il n’est pas rare de voir un homme d’affaires en complet veston-cravate défiler à toute allure dans les rues lausannoises sur sa trottinette.
  • Les Suisses sont reconnus pour être extrêmement lents, mais toujours à l’heure! Ironie du sort...
  • Il annonce de la neige pour dimanche!
  • Nous avons réservé nos hébergements de Linz, Budapest, Prague et Vienne pour dans deux semaines! Une grande évasion à prévoir... 

Vachement évasion!
Au revoir!

Martin & Andrée-Ann
xxx

lundi 11 octobre 2010

L'Europe, 1 mois déjà!

À cette heure-ci, il y a exactement un mois, on rentrait à bord de l'avion qui allait nous permettre de s'envoler vers la France. La nervosité n’était pas au rendez-vous (je pense même ne jamais avoir été aussi calme de toute ma vie), mais l’excitation était à son plein! Depuis le moment précis où notre avion a atterri à l’aéroport Charles-de-Gaulle, 7h30 plus tard, tout défile à une vitesse époustouflante. Après seulement un mois, on se sent déjà chez-nous en Suisse, un pays qui nous était totalement étranger… On se dit que le temps passe trop vite, surtout quand on voit toutes les possibilités de voyage qui s'offrent à nous! Martin m'avouait justement qu'il devait se faire à l'idée que nous ne pourrons pas voir TOUT ce qu'il aurait voulu, par manque de temps. On aura définitivement des choix à faire. Donc, si vous avez déjà visité certains pays environnants ou la Suisse et que vous avez vu des incontournables, c'est important de le partager avec nous! 

Il y a de nouveaux projets de voyage très excitant dans l'air! On se prépare à un autre périple qui, espérons-le, sera un peu plus dépaysant. Avec la visite de Maxime prévue pour le 26 octobre, on en profite pour se déplacer dans certains pays européens qu'il aurait bien aimé visiter lors de son séjour à Aix-en-Provence en 2007 et qu'il avait du laisser tomber par manque de temps. Ce qui est prévu, c'est de découvrir une partie de l’Europe de l’est. Quatre pays en 9 jours! On part de Lausanne le 27 octobre et on y revient le 4 novembre. Entre temps, on visitera les villes de Linz et de Vienne en Autriche, Budapest en Hongrie, Prague en République Tchèque et finalement on prévoit une petite escale à Bratislava en Slovaquie. On aura certainement l’occasion de pratiquer notre allemand en Autriche, ce qui risque d’être très drôle! Pour ceux qui ne le savent pas, on écoute presqu’en permanence un CD audio d’allemand, et ce, depuis la fête de Martin en août (écoutez, nous ici on pas de TV!). C’est assez difficile, mais la méthode d’apprentissage nous aide beaucoup; il y a un français et une allemande qui traduisent des expressions sur un fond de musique et c’est très répétitif.  

Sur ce, il est tard, alors...

Auf Wiedersehen !

vendredi 8 octobre 2010

Fromage & Chocolats

Depuis notre retour de Barcelone, Martin a bien sûr été à l’école, mais comme il a terminé ses cours plus tôt mercredi matin et qu’il est en fin de semaine depuis, nous avons profité de la magnifique température pour faire deux petites sorties dans les environs.

Vignoble en terrasse de Lavaux

En premier lieu, nous nous sommes promenés à travers les vignobles en terrasses de Lavaux, site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour s’y rendre, on a enfourché nos vélos loués et longé le lac Léman en direction est. L’automne suisse ne ralentit pas nos ardeurs : le thermomètre monte toujours au-dessus des vingt degrés et le vent est quasi-inexistant, ce qui rend nos randonnées très agréables.  Le lac est tellement calme que les montagnes l’entourant reflètent sur l’eau. Les panoramas que nous offrent les terrasses de Lavaux sont tout simplement magnifiques, dus à leur élévation par rapport au niveau du lac. Ne croyez pas que les viticulteurs se plaignent des hauteurs : ils ont installé des «remontes-raisins» sur rails (photo à l’appui). Ils peuvent ainsi les transporter plus facilement à leurs camions, qui circulent dans des petits sentiers zigzagants entre les terrasses de Lavaux. Ces petits sentiers sont parfois très abrupts, comme tout le reste de la Suisse d’ailleurs, ce que nous avons appris à nos dépends en terminant notre visite des vignobles : nous avons dû descendre le chemin à pied avec les freins à fond sur les vélos.

Aujourd’hui, nous avons continué notre virée gastronomique : direction Gruyère! L’exposition du musée est éducative, mais plutôt ordinaire. Ce qui a vraiment capté toute notre attention est l’usine de fabrication du fromage Gruyère. Le prix d’entrée ne vaut pas la peine si vous ne tombez pas dans les heures de production du fameux fromage, car les immenses vitrines vous permettent d’apprécier le travail minutieux des fromagers. La pasteurisation, l’ajout de présure (un coagulant d’origine animale), le découpage, le moulage, l’égouttage, le salage et le vieillissement sont les principales étapes de fabrication du Gruyère. Tout est calculé à la minute près!

Fabrication du fromage

 En sortant de l’usine, on s’est dirigé vers le petit village pittoresque de Gruyère où on a mangé notre lunch et les petits échantillons de fromage laissés lors de la visite. Les portes à l’entrée du village, les rues en damiers et le château nous font revenir des centaines d’années en arrière, comme si le temps s’était arrêté depuis. Gruyère, est en fait une forteresse surplombant la vallée du dessus de sa colline. Tout laisse croire que c’était un point stratégique pour ne pas se laisser surprendre par l’ennemi à l’époque du Moyen-âge.

Château et forteresse de Gruyère

Au cours de la journée, nous n’avons pas seulement dégusté du très bon fromage… nous nous sommes aussi régalés de chocolat. Eh oui! À quelques kilomètres de marche de Gruyère se trouve le petit village de Broc où est située la maison Cailler, le plus grand producteur de chocolats suisses. Cette fois-ci, le musée est incroyable! Ça vaut vraiment le détour! On ne peut pas vous en dire plus, il faut le vivre pour comprendre. Cependant, ce qu’on peut vous dire c’est qu’il y a des dégustations de chocolat à volonté et qu’il y en a tellement de saveurs que c’est impossible de toutes les essayer. Nous avons du arrêter à quelques morceaux de la fin avant de se rendre malades… En plus, nous arrivions dans les petits chocolats «fancys». Quel dommage! Néanmoins, le chocolat au lait aux amandes et miel et celui au lait aux noisettes sont divins! Une autre randonnée s’imposait question de déculpabiliser de nos excès de la journée.

Chocolat Cailler


On avait déjà marché dans les collines de Gruyère à Broc, soit 8 kilomètres et à cela s’ajoute une dizaine de kilomètres pour se rendre de Broc à Bulle où le train nous attendait pour revenir à la maison. Nous étions partis de Lausanne depuis 7h30 le matin et nous sommes rentrés vers 19h00 ce soir, non pas à cause de la difficulté de la randonnée pédestre, mais plutôt à cause des innombrables vaches que nous avons croisé sur notre chemin. On a passé beaucoup de temps à essayer de les photographier et de les nourrir, mais elles étaient plutôt timides! Les moutons noirs étaient pas mal moins gênés eux. Ils faisaient même des poses pour la caméra! Sur le chemin, nous n’avons pas seulement rencontré des animaux de fermes, mais aussi des gens très courtois qui ont changé notre avis sur l’attitude froide des Suisses. Il y avait même de petits écoliers qui agissaient à titre de brigadiers pour leurs camarades de classe et qui étaient ravis de se faire prendre en photo par deux touristes.



Nous ne savons pas encore ce que le reste de la fin de semaine nous réserve, mais on vous tient au courant de nos aventures.

À bientôt,
Andrée-Ann & Martin 

mercredi 6 octobre 2010

Voici les moments forts de notre voyage à Barcelone…

Située au cœur du quartier Barri Gothic de Barcelone, dans une ruelle cachée, on retrouve la Plaça San-Félipe-de-Neri . Endroit surprenant et chargé d’histoire… Sur les murs de l’Église du même nom sont gravées des traces de balles laissées lors de la guerre civile de 1938, sous le régime de Francisco Franco. Une fusillade a eu lieu à cet endroit qui sert depuis des années de cour de récréation à des enfants d’une école primaire située tout près. Le bilan est lourd, 42 personnes ont été tirées dont la majorité était des enfants… Aujourd’hui encore, les enfants s’y amusent à toutes les récréations devant les marques du passé et le soir venu c’est un lieu paisible de détente et de réflexion. On ne se croirait pas à Barcelone tellement c’est silencieux avec le petit bruit de la fontaine qui coule doucement en arrière-plan. À ne pas manquer si vous allez à Barcelone, c’est très touchant!

Place des fusillés (San-Felipe-de-Neri)

 Pour ce qui est de Montserrat, c’est une montagne située à une soixantaine de kilomètres de Barcelone où on retrouve entre autres un monastère qui constitue une fierté pour les Catalans. Le voyage pour s’y rendre est un peu plus long qu’on s’y attendait, soit environ 1h30 de train entre Barcelone et Monistrol de Montserrat et une quinzaine de minutes de train à crémaillère de Monistrol de Monserrat au monastère. C’est vraiment à partir du moment où on embarque dans le train à crémaillère que l’aventure commence. Les paysages qu’on peut y observer sont splendides! 

En arrivant en haut, on a donc fait donc une petite visite rapido presto des lieux (accueil touristique, boutique souvenir, monastère, etc.), on s’est pris un petit dîner et on est monté dans un 2e train à crémaillère qui nous amenait au sentier San Joan, beaucoup plus haut dans la montagne (environ  1000 m d’altitude). La pente à monter est de 65%! Est-ce que je vous ai dit que j’ai le vertige? Je crois même avoir versé quelques larmes en montant… Je suis bien contente d’avoir vaincu ma peur parce que ça en valait vraiment la peine! On a enfin retrouvé le calme et la nature après le bruit incessant des derniers jours à Barcelone. C’est difficile à croire que des gens ont pu construire un monastère et des chapelles tout en haut de cette montagne, avec les moyens d’autrefois, lorsqu’on a peine à avancer tellement c’est abrupt. 

Voici un bref résumé de l’histoire de Montserrat…La légende dit que dans les années 880, un groupe de jeunes bergers a eu une apparition de la Vierge dans une caverne de la montagne sacrée, après y avoir été attirée par une lumière éblouissante qui descendait du ciel et des chants d'anges. Les enfants ont trouvé la statue et un pasteur a essayé de l'apporter dans la ville, mais à cause de son poids, il n'a pas réussi à l'emporter et a alors interprété ce fait comme un souhait divin de laisser la statue dans la grotte où on l'a découvert et a ensuite fait construire un monastère autour de la Vierge. Mais, qui de la vierge ou des formes si particulières au sommet de la montagne ont apporté le caractère sacré du lieu? En allant se recueillir auprès de la Vierge Noire, nous avons évidemment constaté que ce sont les deux éléments qui apportent ce caractère sacré.


Carte de Montserrat

Andrée-Ann et la Vierge Noire

Pas que ce soit un moment fort de notre périple en Catalogne, mais comme le Parque Guëll est un incontournable, on se doit d’en glisser mot… Premièrement, nous ne nous attendions pas du tout à ça, ni un ni l’autre! Il faut croire que l’Auberge espagnole ne nous avait pas laissé la bonne impression… Je n’avais tout simplement aucune idée qu’il y avait autre chose que le banc géant en céramiques, les maisons aux toits Gaùdiens et des voleurs!  Parlant des voleurs, nous les avons pris en flagrant délit. Ils étaient 7 ou 8, ils se cachaient dans les buissons et courraient avec des sacs à l’extérieur du parc… On a aussi pu remarquer leur moyen de communication : le sifflage! Bref, il ne faut pas entendre par ce qu’on vous dit que l’œuvre de Gaùdi n’est pas magnifique, c’était juste différent de ce qu’on s’était imaginé.

Photo traditionnelle du Parque Guëll

Ce que voit rarement du Parque Guëll

Autre petit conseil qui peut être pratique si vous comptez voyager à Barcelone (ou ailleurs en Europe…) et que vous devez prendre le métro de Barcelone et que vous avez en votre possession des cartes de débit ou crédit du Québec avec un NIP à 5 chiffres, vous pouvez oublier ça! On peut seulement entrer 4 chiffes pour le NIP! Informez-vous auprès de votre institution financière avant votre départ…

samedi 2 octobre 2010

Barcelona

Hola todos!

Voici une petite descritpion rapide, en direct de notre auberge jeunesse, à Barcelona... Mais juste avant, vous vous souvenez de nos mésaventures avec les alertes à la bombe. Et bien ce n'est pas terminé encore ces folies là! Imaginez-vous donc qu'il y a eu une très grosse manifestation lorsque nous dormions pasiblement dans le train qui nous emmenait à Barcelone et que des vitrines ont été fracassées, peinturées et des immeubles et commerces vandalisés. Les policiers ont même tiré plusieurs dizaines de coups de feu. C'était le bordel!

Nous avons donc fait le voyage en train de nuit mercredi. Le moment le plus stressant de ce périple en train fut certainement le moment où nous avons du laisser nos passeports à une jeune hôtesse qui avait l'air assez mêlée et qu'elle nous les rapporte seulement à 7h00 le lendemain matin, après avoir passé les douanes. Finalement, nous les avons reçus quelques minutes avant notre arrivée à Barcelone, vers 10h00 jeudi matin.

En arrivant, nous avons tout de suite eu un coup de foudre pour la ville; le quartier Barri Gothique où nous passions pour se rendre à l'auberge est très impressionnant. La différence avec ce que nous avons vu jusqu'à présent se retrouve surtout dans l'architecture soigné des édifices et les ruelles. En arrivant à l'auberge jeunesse, c'est tout à fait autre chose! Loin d'être impressionnant... surtout que nous partagions notre chambre avec trois poilus à rasta! Hier soir, c'était un peu moins pire avec les poilus en moins, nous nous sommes même permi de faire la grasse matinée ce matin. Je pense que le mot parfait pour décrire les douches est excécrable. Rien de moins.

Nous avons fait peu de visites touristiques jusqu'à présent et nous avons beaucoup profité de la plage et du soleil; Martin s'est baigné dans la médittérannée à quelques reprises hier et avant-hier. Parmi les visites les plus touristiques que nous avons fait, il y a la Sagrada Familia que nous avons été admirer de soir, Las Ramblas que nous avons parcouru d'un bout à l'autre et les ports de Barcelone. Et il y a aussi le Mercat de la Boqueria situé à deux minutes à pied de notre auberge qui est débordant de variété: légumes et fruits, poissons et fruits de mer, épices, noix et fruits secs, viandes et charcuteries (pendues au plafond des kiosques) , etc. Nous y avons déjeuné les deux derniers jours avec de bons jus de fruits frais et des pâtisseries. Aujourd'hui, nous avons visité Montserrat et son monastère. Ce fut une magnifique journée en plein air qui nous reposa un peu de l'énergique Barcelone. Parlant d'énergie, Barcelone est une vraie ville nocturne. Il y a tellement de gens dans les rues tard le soir que nous avons été surpris d'apprendre qu'il y a seulement 1,6 millions d'habitants.

Grâce à Josée Di stasio nous avons découvert un petit (mini!!!) restaurant typique espagnol absolument charmant et délicieux où nous avons dégusté des tapas à la CAL PEP. Les petits piments verts doux étaient incroyables! Hummmm...

Les photos suivront sous peu.

À bientôt!

Andrée-Ann et Martinelli