lundi 27 septembre 2010

États d’âme

C’est plutôt tranquille depuis que nous sommes arrivés à Lausanne. Des petits tours de vélo par ici, une marche par là, mais aucune activité qui fait vivre le choc culturel que j’attendais avec impatience. Comme on en discutait Martin et moi cette semaine,  j’ai l’impression d’être à Québec. À la base, on est dans une ville qui fonctionne normalement avec des bus et le métro, des supermarchés et des centres d’achats,  des cinémas, des piscines publiques, des terrains de tennis et des pistes cyclables, etc. Ensuite, il y a des universités semblables aux universités québécoises et il y a les étudiants qui font le party la fin de semaine, comme ailleurs. Et partout, on te sert en français… 

Depuis qu’on est ici, je fais mes petites choses quotidiennes et je ne m’ennuie pas vraiment (sauf peut-être d’avoir un four pour cuisiner…). Est-ce bon ou mauvais? J’ai toujours rêvé de voyager aux endroits les plus éloignés de la terre : parler d’autres langues, manger une nourriture différente, avoir un autre rythme de vie et surtout, de vivre la différence au quotidien. But here, it’s just like a walk in the park. Il n’y a encore rien que j’aie vu depuis notre arrivée qui méritait toute mon attention de touriste. Rien de nouveau et d’épatant… Est-ce que c’est la Suisse qui me fait sentir ainsi? Est-ce que j’ai tellement espérer et rêver à ce jour que je ne connaîtrai plus jamais mon sentiment préféré : le dépaysement? Pas que ce soit désagréable. Au contraire, c’est presque rassurant de se sentir chez soi à l’autre bout du monde. C’est juste que… ce n’est pas ce à quoi je m’attendais.

Nous allons à Barcelone mercredi, est-ce que nos cousins latins sauront me faire vivre une autre gamme d’émotions? Espérons que oui!

À bientôt!

samedi 25 septembre 2010

ÉPFL

Mardi matin, 21 septembre 2010, six heures, le réveil sonne. En regardant dehors, c’est à se demander s’il est vraiment six heures; il fait noir comme une nuit d’hiver sans lune et sans étoile. Malgré cela, Martin doit se rendre à sa première journée d’école. Les études, c'est quand même la raison principale qui nous amène dans ce magnifique pays d'Europe! La noirceur, quant à elle, se dissipera quand le soleil se pointera le bout du nez au dessus des immenses montagnes qui entoure le lac Léman.

Rolex Learning Center : créé par les gagnants du prix Nobel d'architecture 2010

À toute fin pratique, au niveau scolaire les différences avec le Canada sont minimes : on s'attend normalement à ce le local GR 330 se trouve au troisième étage et que le GR 112 soit au premier, n’est-ce pas? Ici, ce n’est pas le cas, tout est pêle-mêle. Ça m’a pris quelques minutes avant de me retrouver. Les élèves portent un plus grand respect aux profs et il y a une participation plus active en classe. Il y a beaucoup plus d’interactions entre le prof et les élèves ici. Mais au bout du compte, le Canada autant que la Suisse soutiennent qu’ils sont les plus grands consommateurs d’eau sur la planète. Est-ce une fierté?


En venant me retrouver à l’école pour dîner, Andrée-Ann a eu droit à tout un spectacle : l’avion solaire, le Solar Impulse, est venu se montrer au-dessus du lac Léman. Ce n’est certainement pas à cause du bruit qu’elle l’a remarqué, parce qu’elle dit que c’est étonnamment silencieux, mais plutôt à cause des lausannois qui le pointaient fièrement. Voici quelques photos pour les amateurs d’aviation…



En terminant, on avait la possibilité de louer des vélos à l’EPFL, ce qu’on a fait cette semaine. Les pistes cyclables sont nombreuses et faciles d’accès. De plus, nos réservations sont faites pour un petit voyage à Barcelone, en Espagne, la semaine prochaine.  =)

¡Hasta luego!


À la découverte de la Suisse

On a poursuivi notre visite de la Suisse depuis le dernier message au Blog. Parmi nos découvertes, on s’est rendu compte que tout coûte très cher dans les épiceries et supermarchés. Un petit chou-fleur, 4 CHF, c’est cher payé! Et, pour les carnivores, sachez que la viande est extrêmement dispendieuse. Pour un petit steak, on ne s’en sort pas en bas de 15 CHF!  Heureusement pour nous, les céréales, les légumineuses et les produits laitiers sont plus abordables. Donc, il va de soi d’avoir une alimentation quasi végétarienne. Une autre découverte que nous avons faite, bien malgré nous cette fois : tout est fermé le dimanche…

Dimanche dernier, nous sommes allés visiter la ville de Montreux et le Château-de-Chillon qui est situé à quelques kilomètres de marche de là. Nous sommes donc partis en train d’ici, un peu avant midi, avec un maigre petit déjeuner dans le corps. Arrivés à Montreux, en voyant la beauté des paysages qui nous entouraient et surtout de sa promenade qui longe le lac, l’excitation s’est emparée de nous. Nous nous sommes empressés de visiter cette partie de la ville et nous avons filé en direction du Château-de-Chillon, notre objectif principal de cette journée. Après environ une heure trente de marche et de pauses photo, nous sommes arrivés face à cet immense château, déjà affamés! Et rien à l’horizon… deux choix s’offraient donc à nous :

  1. Refaire les quatre kilomètres vers l’ouest pour retourner à Montreux
  2. Continuer quatre autres kilomètres pour se rendre à Villeneuve à l’extrémité est du lac Léman.

Martin a tranché et a réussi à me convaincre de se rendre à Villeneuve dans le but de trouver une épicerie. Mauvaise idée! Tout était fermé sauf les restaurants non-stop* qui servaient des hamburgers à 15 CHF et le marchand de crème glacé. Que faire? On s’est dirigé vers la gare en espérant pouvoir retourner à la maison manger un bon repas. Deuxième problème, il n’y a pas de trains à Villeneuve la fin de semaine… Nous avons donc du rebrousser chemin, plus de 8 kilomètres de marche rapide pour retrouvé Montreux et prendre le train jusqu’à la maison où nous sommes arrivés vers l’heure du souper.




Morale de cette histoire, toujours traîner sur soi une petite collation riche en énergie.

En passant, Montreux est magnifique. Ça me fait penser à Monaco, même si je n'y suis jamais allée...

À bientôt!


*Non-stop : Quelques rares restaurants qui ne cesse pas leur service en après-midi. 

lundi 20 septembre 2010

Ça joue* à Lausanne!

Trois heures trente de TGV nous ont amenés de Paris à Lausanne. Pas habitués aux trains ni un ni l’autre, les maux de tête ont vite pris le dessus, alors la France, je ne l’a vu qu’en partie, entre deux petits roupillons. Martin lui, surveillait les bagages du coin de l’œil. Dès notre sortie du tunnel qui sert de frontière entre la France et la Suisse, le changement de territoire est palpable. La Suisse, c’est propre! Les vaches sont belles avec de grosses cloches qui leurs pendent au cou, le gazon est vert et le sommet des montagnes semble inatteignable. Bienvenue en Suisse!  



À première vue, le changement est un peu moins impressionnant en arrivant en ville. L’odeur de cigarette nous rappelle assez vite que nous sommes en Europe. Définitivement, le pourcentage de la population qui fume est incomparablement plus élevé qu’au Canada. Les blocs appartements et autres édifices (surtout des banques!) sont de couleur terne et maussade. Et les Suisses, ils sont froids comme neige!

Heureusement, le quartier où nous habitons est merveilleusement bien situé au bord du lac Léman. C’est tout simplement magnifique! Face à notre petit studio, il y a une marina, une aire de détente avec fontaines, bancs de parc et marchands de glaces. À quelques pas en direction Ouest, on retrouve un parc, une piscine et un accès à la plage.  Si on le veut, il est possible de faire le tour du Lac à la marche ou en vélo car les sentiers sont très bien aménagés. Nous sommes justement allés faire un sentier qui suit un cours d’eau traversant la ville de Lausanne : Le chemin de la Vuachère… sur les traces du renard. Est-ce qu’on vous a dit que Lausanne, alias la vertigineuse, est drôlement abrupte? Martin a commencé son jogging dans l’éventualité de faire le demi-marathon de Lausanne à la fin octobre. Vous n’aurez qu’à remarquer ses mollets à son retour l’été prochain!

Dès les premiers jours, Martin s’est ouvert un compte en banque. Il a ainsi réalisé un de ses rêves. (Tous les investissements sont bienvenus!)



Petite particularité suisse

Croyez-le ou non, ici en suisse, il n’y a pas de contrôle de billets en entrant dans un train, un métro ou un autobus. Donc on achète nos billets avant d’entrer au cas où il y aurait un contrôle surprise et on cherche un peu quoi faire avec ce petit bout de papier qu’on vient de payer 2 balles**. Ça démontre à quel point on fait confiance aux usagers! Points positifs de ce système : ça coûte beaucoup moins cher aux services de transport en commun, il n’y a pas de ligne d’attente avant d’entrer et les déplacements deviennent ainsi beaucoup plus rapides. Pour ceux qui se demandent pourquoi nous achetons tout de même des billets : l’amende est de 80 CHF si on est pris en défaut!

Sur ce, à bientôt pour d’autres aventures en Europe!


*Jouer : Expression Suisse utilisée en toutes circonstances signifiant autant le jeu tel qu’on le connaît au Québec que les verbes aller, convenir et fonctionner, selon le petit AAB illustré 2011. Ex : Il vous manque 3 balles** pour payer la facture, monsieur. Ça ne joue pas!
**Balle : Nom commun pour Francs Suisses

PS: Les commentaires sont appréciés. N'ayez pas peur d'en laisser!

dimanche 19 septembre 2010

Retour sur la première fin de semaine : les jetlagueux* débarquent à Paris

Après l’épisode des taxis qui refusent de nous embarquer à cause de notre excès de bagages, on fini par en trouvé un qui conduisait un mini mini-van et qui accepte enfin de nous amener à bon port. Petit problème en cours de route, nous n’avions pas l’adresse de l’hôtel où nous allions loger pendant les deux prochaines nuits. Note à nous même : Ne pas se fier aux taxis pour connaître l’adresse par un simple nom d’hôtel. Grâce à la vigilance et au flair redoutable d’Andrée-Ann, nous avons trouvé assez rapidement le chemin de l’hôtel. Note à Martin : toujours emporter Andrée-Ann avec lui lors de ses voyages.




Le sympathique touriste pakistanais qui a pris cette photo de nous deux se croyait probablement en Italie. On se croirait face à la tour de Pise. Il a pris 3 photos et c’est de loin celle-ci qui est la plus droite!

Après la visite des principaux attraits touristiques de Paris (la Bastille, les Champs Élysées, la cathédrale Notre-Dame et la tour de Pise ?!) nous sommes entrés dans un vrai havre de paix : Le jardin du Luxembourg. L’atmosphère qui y règne est si détendue qu’on à peine à croire qu’une ville aussi trépidante que Paris l’entoure. Dès notre entrée au Jardin on observe du coin de l’œil des dizaines de joueurs de cartes et d’échecs qui ne nous portent pas attention, trop occupés à gagner leur partie. En avançant un peu plus, on découvre tranquillement un immense palais qui se dresse devant nous. C’est tout simplement magnifique, que dire de plus? Voici en image toute la beauté qui ne s’exprime pas en mots.





 




Pour les quelques romantiques d’entre vous, sachez qu’il existe une tradition bien spéciale sur un petit pont de Paris : on y appose des cadenas d’amour. Ceux-ci, gravés des initiales des amoureux ou nouveaux mariés, sont accrochés à ce pont et les clés ensuite jetées dans la Seine :  «Ainsi, les cœurs enchaînés ne pourront jamais être séparés et aucun rival ne trouvera la clé du cœur de l’être aimé».




Et en terminant, pour les superstitieux qui s’inquiétaient de notre départ en avion le 11 septembre, aucun signe de terroristes avant, pendant ou même après le vol. Cependant, il faut croire que nous attirons les alertes à la bombes parce qu’il y en a eu une le lendemain de notre visite à la Tour Eiffel. La même chose s’était produite à Times Square lors de notre petite escapade à la Grosse Pomme en avril dernier. Gare à ceux qui veulent suivent nos traces…


* Jetlagueux : Gens qui souffrent du décalage horaire selon le petit AAB illustré 2011.

samedi 18 septembre 2010

Pour suivre notre aventure en Europe

Nous vous avons quitté durant l'année scolaire 2010-2011, afin de se consacrer à un projet spécial à saveur Européenne. Durant cette année, Martin étudiera à l'ÉPFL à Lausanne et Andrée-Ann voyagera. France, Suisse, Espagne, Italie et Portugal seront assurément au rendez-vous! Le 11 septembre 2010, c'était le grand départ. Après un peu moins de 7 heures de vol,un film mal traduit, une mini bouteille de champagne et un mal de tête atroce pour Martin, nous sommes atterris à l'aéroport Charles-de-Gaulle. C'est à ce moment précis que l'aventure a vraiment commencée: les oiseaux sont plus nombreux entre les murs de l'aéroport que les humains, les voitures de taxis miniatures qui refusent de nous embarquer à cause de notre léger surplus de bagages et toutes les voitures que nous rencontrons sur le chemin de l'hôtel sont accidentés... c'est notre premier petit dépaysement!

Sur ce blog, nous allons essayé de vous faire vivre les différences de cultures et le dépaysement que nous vivrons au quotidien, au delà des clichés traditionnels. Nous ne sommes pas ici pour observer timidement la vie européenne, mais plutôt pour y participer activement. De plus, notre gourmandise nous amènera fort probablement à vous faire part de nos découvertes culinaires les plus marquantes. Ce blog est également l'occasion idéale de partager une autre passion avec vous: la photographie. 

Comme nous sommes loin d'être des blog masters, ce blog sera très simple. En arrivant sur la page d'accueil, vous aurez bien-sûr accès à nos derniers messages et à quelques unes de nos meilleures photos.De plus, sur le côté droit de la page d'accueil, vous retrouverez l'heure locale à Lausanne, un diaporama de nos photos (incluant un lien internet vers Flickr), une carte de l'Europe avec les endroits que nous aurons visités et une liste des messages archivés.

Bon dépaysement!


Martin et Andrée-Ann